Ma première exploration : l’acierie des Sept Deniers

« Aucun comité de défense des poutrelles rouillées, nul amoureux des mâchefers … pourtant ces friches en décomposition sont nos greniers urbains. Leur mort, inéluctable, vaut bien un silence : celui qu’ils écrivent comme une respiration, dans le monotone alignement programmé des ZAC et ZUP qui leur succèdent » – « Satiricon », Février 2004 …

Retour dix ans en arrière …

Quand j’étais étudiante je passais tous les dimanches, de retour de chez mes parents, devant cette usine.
Pendant deux ans je l’ai regardée, fascinée devant cette beauté qu’elle gardait même à l’abandon. Je rêvais d’y entrer, la visiter, en long en large et en travers. Mais je n’ai jamais osé.
Un jour, j’ai vu des tractopelles et j’ai compris que ces ruines allaient mourir bientôt. J’ai pris mon argentique et je suis allée photographier les derniers instants de cette aciérie, sans pénétrer à l’intérieur car j’étais seule.

L'aciérie dans les années 80
L’aciérie dans les années 80 (source Geoportail)

Aujourd’hui c’est un ensemble immobilier qui trône à la place … et il a fait polémique, comme le montre l’article de Février 2004 du « Satiricon » :

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Je ne savais pas que des années après j’allais avoir le culot de franchir les portes de lieux désaffectés, en compagnie de fous ayant les mêmes désirs que moi …

J’ai fait ce jour-là ma première urbex. Nous étions en janvier 2004.

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