Bien intrigantes ces cloches, mais elles ont marqué les esprits de bien des visiteurs de la région. Nous avions entendu que ce spot avait été refermé, mais nous ne voulions pas nous laisser démonter, faisant preuve de détermination, nous voici sur la route pour quelques bonnes dizaines de kilomètres.
Arrivés à destination, deux bâtiments abandonnés se présentent, un sur chaque côté de la route. Nous décidons d’aborder celui de gauche, plus grand et prometteur, mais une mauvaise surprise nous attend. Des enfants jouent devant et nous regardent d’un drôle d’oeil, genre « kesstufaislatoua » … mince … il y a des signes qui ne trompent pas, ce lieu est tout simplement squatté. Nous rebroussons chemin, tête basse, et un poil dégoûtés car ce lieu était juste méga-prometteur, pour nous diriger vers le petit bâtiment qui sera vite exploré.
Nous faisons le tour, effectivement les accès les plus faciles sont murés, mais nous trouvons une feinte … Il faut toutefois faire attention, car une nouvelle station a été construite à côté, et elle, elle marche, ce qui implique gardien éventuel et caméras de surveillance.
Le lieu est tout simplement mignon à souhait, avec ses sortes de cloches. Nous devons toutefois faire super attention aux trous, le sous-sol est directement accessible, est il est occupé par d’immenses turbines qui devaient à l’époque pomper l’eau de la rivière. Notre plan indique en effet « station de pompage », certainement une ancienne centrale hydraulique. Pour moi, réaménagé il serait le lieu idéal d’une excursion scolaire pour élèves de collège. Nous ne nous aventurons pas au sous-sol, la présence de toutes ces machines, et l’obscurité qui y règne ne nous rassure pas : même si les turbines sont définitivement arrêtées, on peut facilement trébucher et s’empaler sur ces engins. Malgré la petitesse du lieu (visite de deux pièces), nous flânons, intrigués, curieux, limite enchantés et y passons deux bonnes heures.
Pour la petite histoire, effectivement, ce bâtiment a alimenté les agglomérations en électricité, il s’agit donc bien d’une station de pompage d’une centrale hydraulique, et ces cloches sont des puits. L’usine voisine, qui était inaccessible, a été construite à la fin du XIXeme siècle, en tant que centrale à charbon. Il y a eu même à une époque une immense cheminée qui a été détruite.
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