Bienvenue chez Maïté !

Furetant le web, je tombe amoureuse d’un spot situé pas très loin dans la région. Il semblerait que cet hôtel-restaurant ait été longtemps connu pour ses après-midi festives et mariages heureux. Puis que s’est-il passé, le parking devenant moins fréquenté jusqu’à finir complètement désert. J’arrive à trouver l’adresse sans souci, puis me disant qu’il faut faire vite, je prends mon matériel et saute sur l’occasion.

salle a manger
Le restau dans ses heures de gloire

L’accès au lieu est juste hyper facile, que je pourrais y retourner les yeux fermés. Mais je commence à baliser : les chambres du rez-de-chaussées sont saccagées. Un frisson me parcourt l’échine, car un hôtel abandonné peut être le lieu d’un squat idéal. En tout cas, du passage il y en a eu. Mais passée la porte qui relie l’hôtel au restaurant, je retrouve le sourire. Même si l’évier est retourné, les tables et les chaises sont sagement à leur place. On y retrouve la carte du jour. Par terre, un tableau rempli de prénoms qui laisse à présager qu’une cagnotte pour un mariage a clôturé les aventures. je ne suis pas au bout de mes surprises, de l’autre côté d’une des portes, je trouve l’immense salle de bal ! Si les fenêtres sont explosées, les tables et les chaises trônent sagement vers le fond, comme si de rien n’était, seules les araignées ont osé y poser les pattes et les toiles.

Un couloir mène aux cuisines, on y retrouve des soupes lyophilisées, des sauces encore présentes. Je ne me sens pas vraiment rassurée, le vent joue avec les stores et je peux confondre ces sont avec des bruits de pas qui pourraient provenir du premier étage.

Je ne tarderai pas à le savoir, au premier il y a les logements des gérants, et je comprends vite qu’il y a eu également passage d’autres urbexeurs : certains éléments sont disposés comme s’il s’agissait d’une mise en scène ! Il reste plein d’affaires, comme si les gérants avaient dû quitter les mieux manu militari et dans la précipitation : des vêtements, des médicaments, de la nourriture, des téléviseurs cathodiques, et même une marionnette qui semble me suivre du regard …

Plus loin, les chambres, cette fois-ci encore à peu près en état, si ce n’est les faïences explosées par terre. Je suis étonnée de cet état : la plupart des lits sont faits, et j’ai vraiment l’impression d’être à l’hôtel comme une voyageuse lambda. Mon assurance ne s’améliore pas et c’est à pas de loup que j’inspecte toutes les chambres avant de les photographier. Je ressors de cette visite avec cette impression bizarre, un mélange de gratification mêlée à de l’angoisse et ce picotement qui intervient dans les endroits où on se sent de trop …

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