La Clinique Faïences

Deuxième spot pour ce road-trip urbex dont je vous avais parlé dans l’article précédent. Désolée pour le retard, mais entre le travail qui me prend bien mes journées, Girlfriend, un souci familial grave présent depuis cet été, et mes parties de Minetest … j’ai du mal à m’ennuyer, en fait.

En fait ce road-trip a été lancé par la découverte de ce spot. Tout remonte dix jours avant ce voyage, Girlfriend m’envoie un message pour me dire qu’elle avait entendu parler de cette clinique dans un village particulier … moi de mon côté, émulée par la nouvelle, je me lance dans la recherche de ce lieu, et trouve la localisation en deux minutes ! Cool. Ma compagne me propose alors de faire un vrai road-trip, c’est ainsi que j’ai repéré ces trois adresses. Il s’agit de faire vite, ses sources ont annoncé la démolition prochaine du bâtiment, et effectivement, je vois des panneaux de mauvaise augure sur Street Map.

Avant d’arriver sur le lieu (nous sommes hébergées par la famille de Madame, qui a connu cette clinique de rééducation en activité), nous sommes informées qu’il semble difficile d’accéder à l’intérieur. Mais les gens en question ne sont pas aguerris de 10 années d’urbex, et je commence à connaitre de bonnes astuces.

Rien de bien croustillant sur le passé de cette clinique, qui aurait fermé à la fin des années 2010.

La visite

Nous arrivons donc sur place, et ne tardons pas à voir que le portail laisse un certain espace entre la barre de fer et le sol, ce qui permet à deux personnes sveltes de se faufiler comme des chats. Done ! Mais nous voyons assez rapidement que l’endroit a été assez ravagé, taggé, et pas mal cassé. Entrons donc, nous aurons peut-être une bonne surprise !

Nous faisons ainsi le tour de l’unique bâtiment pour trouver une entrée, et nous faisons une mauvaise rencontre … le chien des voisins nous a vues et donne de la voie ! Sale bête, j’espère que ça ne va pas donner l’alerte ! L’entrée est en fait easy-peasy, il suffit de passer par la salle des chaudières.

Je me sens un peu angoissée, tout le rez-de-chaussée est plongé dans l’obscurité, la plupart des portes et des fenêtres ayant été murées. Deuxième raison de mon angoisse, je n’ai que très peu testé jusqu’alors mon nouvel appareil photo et j’ai peur de me planter dans les réglages. Oui les fameuses angoisses de l’urbexeur-photographe …

La première des choses qui m’amuse, c’est cet amoncellement de toilettes en plein devant l’entrée … mais, mais pourquoi ?

A vrai dire, le résultat est concordant avec mes attentes. Cet endroit a bien été vidé, donc ce n’est pas une visite bien fofolle. La piscine (clinique de rééducation oblige) vaut quand même le coup d’œil.

Après il y a les chambres, quasi toutes vides, et qui se ressemblent toutes, rien de bien transcendant là-dedans. Une curiosité pour la décoration bien étrange du bureau du directeur, entièrement tapissé en marron … une fois encore, pourquoi, mais pourquoi ?

Il reste encore des installations reflétant ça et là le passé du lieu. Nous sortons donc deux heures après, écoutant le silence environnant (Médor s’étant calmé entretemps). Le beau temps est de mise, et dans ma tête je me projette déjà les visites de l’après-midi et du lendemain.

Galerie Photo

Un commentaire

  1. blondie
    18 avril 2022
    Reply

    C’est avec beaucoup d’excitation que je suis arrivée sur les lieux avec ma chère compagne: se faufiler sous le portail, courir se cacher, s’introduire dans le bâtiment avant que tous les chiens du quartier aboient…que d’adrénaline! Et l’utilisation d’un nouvel appareil pour mon binôme corsait le tout.
    A l’intérieur, un long travail d’enquête m’attendais. J’ai fait la connaissance d’une patiente, madame X (je tairai son nom) grâce à une chambre au rez de chaussée où son planning médical figurait encore. Malgré les dégradations, j’ai beaucoup aimé inspecter les chambres avec quelques écriteaux disséminés. Nous avons visité plusieurs pièces qui servaient au stockage de matériel et là, oh joie, j’ai retrouvé un tas de piluliers encore pleins dont celui de madame X! En regardant les médicaments, j’ai pu deviné que madame X souffrait encore beaucoup en partant et qu’elle était angoissée. Etait-ce sa sédentarité, son grand âge ou bien son état d’anxiété qui rendait son intestin paresseux? La question reste ouverte mais j’ai pu constater qu’un grand nombre de patients souffrait du même problème durant l’ hospitalisation…. Bref, je pourrais en dire plus mais cela ne nous regarde pas, d’autant que tous les noms sont encore présents sur les boîtes à ce jour.
    Je me suis sentie bien dans cette clinique située au calme et ensoleillée à souhait. Il semble que seul le chant des cigales pouvait déranger les siestes des patients lors des beaux jours….
    Merci à ma chérie pour cette belle découverte,

    Votre fidèle binôme blond

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