Disclaimer : tout commentaire sous forme de supposition, de conclusion sur les circonstances de l’incendie, et toute spéculation concernant ce qui a pu arriver dans ce restaurant après sa fermeture sera supprimé.
Aujourd’hui, moment gastronomie … j’aime manger !
Bon, après les puristes en la matière vous diront que cette chaine de restaurant ne vaut pas grand-chose, mais j’avoue avoir un faible pour les ribs de porc caramélisés. Bref, parenthèse fermée, restons dans le sujet.
Je ne sais pas trop ce qu’il se passe avec cette chaine de restaurant, qui est de plus en plus boudée par le grand public, ce qui amène fermetures en masse. Et cette curieuse propension à en voir quelques-uns de ces établissements partir en fumée. Celui-ci a brulé voici deux ans et les photos circulent pas mal dans la communauté urbex. Tant et si bien que je n’ai eu aucun mal à trouver l’adresse. Ici pas d’enquête ni de conclusion à tirer concernant les circonstances, nous ne parlerons que de la visite. Juste pour rassurer les foules, l’incendie a eu lieu la nuit, et n’a donc pas fait de victime. L’origine reste à ce jour, selon les média, indéterminée.
Sur le retour de « La discothèque Plantée » qui nous avait laissées sur la faim, je propose à mon amie de terminer sur ce fameux spot dont je venais de découvrir l’adresse. Vu comme le lieu circule comme la gastro-entérite en hiver, il sera certainement rapidement dégradé. Nous le trouvons facilement, son architecture étant commune à la plupart des restaurants de cette chaine, d’autant plus facile à repérer de loin avec son trou béant dans le toit. Faisant le tour en toute discrétion, nous trouvons l’entrée dans laquelle nous nous faufilons. Et là, c’est assez génial. La première salle est assez bien conservée, avec ses tables alignées, sur lesquelles il reste encore une tasse à café, les sauces et condiments, des chapeaux, cotillons et des cartes de menus.
Il m’est assez difficile, compte tenu des conditions lumineuses, des reflets rouges provenant des stores, du jour tombant et du peu de place, de faire des photos sans pousser les ISO. Le lieu m’intrigue et à la fois je me sens anxieuse. D’autant plus que j’entends du bruit à l’étage, probablement le vent qui joue avec le trou du toit, ou une bestiole quelconque qui court. Cherche pas, ghost hunter, le lieu n’est pas hanté !
Je sais ce que certains diront en voyant les photos : « Mais ce sont des impacts de balle !!! » … peut-être, en effet, mais je ne veux pas aborder ce sujet. Les possibilités sont multiples, peut-être un hargneux privé de son steack sauce John Wayne qui a voulu, après sa fermeture, de se défouler en tirant sur les murs … ne spéculons pas sur ça.
Le bar est tout simplement royal … il reste encore toutes les bouteilles sur place, la plupart ont semble-t-il été vidées.
La deuxième salle est beaucoup plus encombrée, avec des machines de jeu, et tables renversées. En avançant progressivement vers les cuisines, nous nous rendons compte qu’il y a là un premier foyer d’incendie. Elle est complètement ravagée. Et là j’ai fait une belle erreur, tout simplement en ne mettant pas de masque. Ce détail anodin aura son importance par la suite. On y trouve la chambre froide, ainsi qu’un congélateur où trône, solitaire, une glace bien moisie. Bon appétit bien sûr !
A l’étage, se trouvent les bureaux complètement ravagés par le feu. Rien de bien palpitant à vous montrer là, je n’ai pas voulu tenter le diable en montant, les escaliers étant peu fiables.
Nous restons bien quelques heures dans ces lieux assez captivants, nous amusons des chapeaux et cotillons comme des enfants. Ce spot est vraiment cool à découvrir.
En sortant nous restons un bon moment encore devant l’édifice, accompagné du soleil couchant, dont l’extérieur reste en bon état malgré le trou dans le toit, témoignage de l’incendie qui mit au chômage technique une bonne vingtaine d’employés.
Sur le chemin du retour, je suis prise par une assez mauvaise toux. J’ai réalisé que pendant ces heures passées à explorer, j’avais inhalé bon nombre de poussières de charbon. Heureusement cela n’a pas duré mais j’en tire les leçons concernant ma protection lors des futures visites.
Ayant eu la chance de participer à l’exploration de ce spot avec l’auteure de l’article, je dois dire que les jeux de couleurs avec multiples déclinaisons de rouges m’ont particulièrement marqué. Avec le déclin du jour, l’ambiance dans ce restaurant changeait sensiblement de minutes en minutes, offrant je pense de nombreuses possibilités en terme de photographies.
Les cuisines offrent un décor intriguant car le feu a transformé la salle dans sa structure. Les lambeaux de métal qui pendent témoignent de la déformation des éléments et de la violence de l’incendie. Les murs et le mobilier noircis placent les lieux hors du temps: les détails sont effacés. Il ne reste que la matrice hormis quelques sachets ou papiers indiquant que les lieux étaient vivants il y a seulement une poignée d’années.