Me revoici enfin. Pause forcée de l’urbex, ne trouvant plus de quoi me mettre sous la dent. Il est frustrant de repérer des lieux, et de tomber sur des endroits en travaux, ou bien surveillés, j’espère que tout ceci se décantera bientôt. En attendant, des séries de reportages « semi-urbex » qui ne consisteront qu’à des visites légales. C’est déjà ça, à défaut de grives, on mange des merles.
Hors de question de faire comme bon nombre de mes « collègues », qui sont tombés dans le sensationnalisme de bas étage, et confondent leur chaîne youtube avec le retour des reportages à la Pierre Bellemare. Je rejoins tellement l’avis de Guillaume à ce niveau … désolée, il n’y aura jamais de chasse aux fantômes, de oui-ja ou de découverte de cadavres. De l’urbex pur jus, des bâtiments en ruine, point barre. Parce que c’est à cause d’eux, oui eux les youtubers, que ces bâtiments sont de plus en plus difficiles à explorer. Il fallait que ça sorte, c’est sorti.
Une exploration peu banale, en territoire étranger.
En effet, il est parfois commun de voir dans des bâtiments encore en activité, des vestiges de bâtiments, voire des annexes, complètement fermés au public. A tel point qu’au départ, je pensais l’établissement fermé !!!
Effectivement, lors de mon trip en Tchéquie, j’ai cherché longtemps des urbex à pratiquer, mais j’ai été fortement déçue de voir que tout ce que je trouvais, était récemment réhabilité … je pense qu’il faut connaitre des gens sur place pour pouvoir pleinement en profiter. Alors je me suis rabattue sur un plan B.
Ici, il est question d’un hôpital psychiatrique, et en furetant l’histoire du lieu, il est édifiant de voir à quel point le système de santé en France nous privilégie. Ici, en République Tchèque, ce sont des associations qui gèrent l’état des bâtiments d’un institut, à tel point qu’il semblerait aberrant qu’en France on ait des structures aussi délabrées, qui fermeraient car ne respectant pas les normes. Portes branlantes, peintures écaillées, isolation douteuse … pour y accueillir des malades.
Une fois passé la déception de ne pas avoir devant moi un hôpital abandonné pour de bon, j’écoute attentivement le guide qui me parle de traitements d’un autre âge : électrochocs, trépanations et j’en passe, sans compter un aperçu de maisons où vivent des … criminels … pendant que le temps incertain, oscille entre éclaircies et pluie battante. Très intéressant, mais pas très gai, tout ça.
J’ai donc profité de l’occasion pour shooter les bâtiments fermés et abandonnés, dans un premier temps, dont une bien étrange structure qui comporte des mots en allemand. Une forte probabilité que ces lieux aient servi pour un décor de film.
Le temps fort de la visite aura été la visite du cimetière abandonné depuis au moins un siècle, des gens qui ont séjourné dans cet hôpital, qui y sont décédés, et qui n’auront jamais été réclamés par la famille, ils y reposent en paix, dans cette dense foret, dont les feuillages cachent les tombes progressivement … c’est à la fois triste et poétique.
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