Retour au Kube

Mars 2017. Je profite d’une occasion pour partir avec de nouveaux copains d’urbex, Guillaume de Bararuines, qui venait de s’installer dans la région, et Bruno, qui voulait commencer l’urbex.

Guillaume, lui, avait longtemps entendu parler du fameux Kube, que j’avais déjà visité en 2015, et qui à l’époque était encore en bon état. Pourtant depuis, les choses se dégradaient pas mal, jusqu’à voir une des bouteilles géantes d’Orangina qui étaient fixées sur les murs d’entrée, circuler dans les sites de vente aux enchères. Du grand n’importe quoi. Sans compter qu’en 2016, un grand incendie s’était produit, laissant derrière lui un grand champ de ruines, et s’arrêtant net à la structure, l’épargnant d’une mort certaine. Cela donne un décor des airs d’apocalypse, un lac devenant le Styx :

Le Styx

Pourtant ce lieu avait quand même une prestance que peu de salles de concert ont. OUvert au début des années 90, il n’aura que dix ans de vie active avant d’être fermé sans véritable raison. Voici des photos de ses heures de gloire (Photos Philippe Ruault, 1994) :

Rappelez-vous, cette salle pouvait accueillir 5000 places, et différentes manifestations, culturelles ou sportives, voici des plans que j’ai pu trouver sur la page Facebook de sauvegarde du bâtiment (Plans par Enzo Rosada) :

Que s’est-il passé ? Terrain instables, lutte politique ? Les deux ? Quoiqu’il en soit, en 2000, fermeture des rideaux. Et nous voilà à notre exploration, 2017.

Le Kube en 2017

Et effectivement la visite a été à la hauteur de mes attentes, un trou dans le mur bien béant, et fini cette mystérieuse obscurité qui avait fait le piment de cette première visite. Pour changer, je dégaine l’appareil argentique et le trépied.

Tout est juste bien cassé, sent le brulé, les fauteuils taggés … nous commençons à prendre des photos mais ne sommes pas rassurés, le moindre bruit se répercute, décidément, l’acoustique perdure encore, c’est fantastique.

Nous grimpons les gradins, profitons de l’ambiance des lieux qui règne.

Guillaume se dirige vers moi : « Il y a quelqu’un a l’entrée, qu’est ce qu’on fait ? ». Ce que je préconise toujours, c’est de se présenter gentiment, pas adepte du tout de la fuite. Le type en question porte un gilet orange fluo, c’est probablement un gardien, donc nous revenons d’où nous venons et nous nous présentons. Le gardien en question est très aimable et souriant, mais nous indique que malgré tout, nous devons quitter les lieux, ce que nous faisons, tête basse car nous n’avons pas tout exploré.

Pour l’anecdote nous le rencontrerons à la visite suivante, visiblement il fait les tours des endroits abandonnés de la commune.

Hélas, nous ne nous rendons pas compte de la dangerosité du spot, qui devient très mal fréquenté. Quelques semaines après notre visite, un … cadavre sera découvert dans les lieux. Personnellement, c’est ma hantise et j’espère n’avoir jamais à faire ce genre de découverte.

Malgré tout, les associations bougent bon train pour pouvoir permettre une réhabilitation de ce complexe. Espérons qu’un jour, je pourrai profiter de cette superbe salle.

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